En architecture Dogon, peuplade du Mali de l’Afrique de l’Ouest, le Gôh Anan est un grenier servant à contenir les récoltes collectives de céréales. Celui-ci est uniquement descellé par le chef de lignage en cas de sécheresses ou lors d’importantes cérémonies religieuses ou festives.
Il va de soi que dans notre civilisation occidentale, l’époque où chaque famille possédait son grenier à céréales est depuis longtemps révolue. Cependant nous n’avons fait que transposer cet acte d’économie. Si plus personne ne thésaurise sa récolte, chacun de nous possède un ou plusieurs comptes d’épargne qu’il crédite en cas d’achat important ou pour l’organisation d’événements spéciaux.
La seule différence entre nous et les dogons, c’est la durée qui nous sépare du fruit de notre récolte. Si 4 mois leur sont nécessaires pour récolter le mil, nous n’attendons qu’un mois pour toucher notre dû.
Il existe cependant un objet qui nous rapproche encore, nous, société occidentale, de ce comportement de subsistance primitif. Un objet qui demeure le contenant à une épargne palpable : la tirelire.